Ca y est ! Les robinets sont à sec. On arrive au bout et ce coup ci c’est la préfecture qui le dit officiellement (lire le communiqué en PJ).
D’après notre confrère Denis Herrmann (Les Nouvelles de Mayotte) : “C’est désormais la très grosse inquiétude qui noue les tripes du préfet délégué et du gouvernement (…) Il y a maintenant panique à bord car les retenues collinaires ne sont pleines qu’à 6% (officiellement) et que la flotte déjà rationnée drastiquement depuis plus de quatre mois va réellement manquer aux robinets”.
Ce n’est pas faute d’avoir été alertés, mais les “responsables” composés de hauts fonctionnaires, semblaient si hauts justement, qu’ils n’ont pas vu ou pas voulu voir ce qu’il se passait en bas !
Notre rédaction a retrouvé des articles datant de 2001, 2002 et 2003 indiquant (aux préfets de l’époque) combien la combinaison : démographie exponentielle + manque d’infrastructures pouvait amener à la situation explosive d’aujourd’hui.
Mais Mayotte a toujours constitué un tremplin, une sorte de baptême du feu, pour les hauts fonctionnaires et autres “responsables” administratifs. Comme si en haut-lieu (si haut !) on indiquait “allez faire vos preuves là bas !” Pour ensuite prendre une promotion ailleurs et passer la patate chaude au successeur.
Ces baptêmes du feu ont mis le feu à la poudrière de Mayotte et les Mahorais, qui ont voté massivement en 3 reprises pour rester Français, ne méritent pas cela.
Une poudrière qu’il sera difficile à éteindre faute d’eau, mais surtout de volonté politique.
Jacques Rombi