C’est l’un des projets les plus importants engagé actuellement à Madagascar. En effet, le port de Tamatave, par lequel passe plus de 80% des marchandises entrant et sortant du pays, est en train de considérablement s’agrandir.
Photo Thomas Lauret /Club export Réunion
Chaque année, environ 270 000 conteneurs passent par ce port. D’ici 2035, ce chiffre pourrait quadrupler. Le projet d’extension (au total 25 hectares supplémentaires qui s’ajouteront aux 70 hectares actuels de la zone portuaire) prévoit d’abord d’agrandir la zone de stockage de conteneurs d’une superficie totale de 10 hectares, d’ici 2026.
La construction d’un nouveau quai de 470 mètres de long, profond de 16 mètres, pourra accueillir davantage de cargos, dont les plus gros actuellement en service.
Les blocs d’absorption d’eau en béton sont fabriqués sur place par milliers. Beaucoup d’entre eux seront utilisés afin de prolonger un brise-lames long de 345 mètres.
Quid du projet “Miami” ?
Pour réaliser ce projet titanesque, le gouvernement malgache bénéficie d’un financement du Japon, à hauteur de 65% du coût total (un prêt remboursable en 40 ans) estimé à 639 millions de dollars.
Non loin du port, sur la plage de Tamatave, des jetées (en béton) seront aussi érigées dans le but de protéger le littoral des aléas climatiques (houle, cyclone…).
A cet endroit, le gouvernement malgache a lancé enfin un second projet, baptisé Miami, dont l’objectif consiste à l’embellissement et au réaménagement du bord de mer.
D’après les autorités locales, le projet d’extension du port « va favoriser la connectivité de Madagascar avec l’Afrique et l’Asie ». Il représente donc un enjeu économique conséquent, non seulement pour la région de Tamatave, mais plus largement pour tout le pays, voire pour l’Océan Indien.