L’amélioration de son habitat et de l’environnement interagit avec le sentiment d’une meilleure santé physique et mentale. Nombre de recherches sur le sujet ont mis en évidence le lien étroit qu’il existe entre le type d’habitat et ses impacts psychosociologiques sur ses habitants.
Par Liva Rakotondrasata
Photo (DR) : Exemple d’un intérieur où il fait bon vivre, sur les rives du lac Mantasoa, lieu de villégiature à 50 kilomètres de la capitale.
En effet, les éléments caractéristiques de l’immobilier influencent de façon déterminante les processus psychosociaux fondamentaux tels que la sensation de contrôle de son environnement, la possibilité d’une véritable vie privée et le plaisir éprouvé dans la socialisation.
Ainsi, chaque intervention, notamment celle des promoteurs, des aménageurs et des pouvoirs publics dans ces domaines peut favoriser des améliorations possibles en matière de santé et de bien-être. A titre d’exemple, passer d’un appartement à une maison avec jardin augmenterait sensiblement la sensation de bien-être, ce que l’on peut associer directement à une amélioration de la santé mentale et même de la santé physique.
Les caractéristiques des maisons, telles que le fait de bénéficier d’une entrée privée ou d’un jardin privatif, favorisent fortement le bien-être ressenti, et ce via l’amélioration de la sensation de contrôle de sa vie et du potentiel de sociabilité positive avec les voisins (sans compter la capacité à fournir un espace extérieur utilisable pour se détendre). Plus encore, une amélioration de l’environnement des alentours conduit à une réduction de la perception du nombre d’incivilités. Bref, il existe une interaction très intense entre le type de logement (et ses alentours) et la sensation de bien-être.
« Se sentir bien chez soi »
La logique fonctionnaliste des logements collectifs se heurtent donc à l’émotion ressentie des habitants. Les discours sur l’immobilier et sur la ville pourraient gagner à montrer davantage comment les aspects fonctionnels et la technique peuvent être des moyens de mieux contrôler son environnement, et donc de mieux vivre son logement. C’est en tout cas le sens que Tsirisoa Rakotondravoavy, figure bien connue du monde de l’architecture et du design à Madagascar, donne au concept de bien-être dans le domaine de l’immobilier et de l’habitat. Ainsi, loin de la seule vision fonctionnaliste d’il y a quelques années, les enjeux à venir des professionnels de l’immobilier et de l’habitat à Madagascar ont bien changé.
Cela se voit dans les produits comme dans la communication des acteurs du secteur. Lors du dernier Salon International de Habitat qui s’est déroulé à Antananarivo en octobre dernier, les promoteurs immobiliers et les aménageurs ont livré une rude compétition sur le terrain du « se sentir bien chez soi », sans oublier le volet sécurité. Chez Immobilier Conseil, par exemple, on a argumenté que grâce aux « interactions constructives » de son équipe, la société a pu optimiser la conception et résolu de nombreux problèmes en intégrant des matériaux plus durables dans un équilibre budgétaire contraint, en garantissant une gestion pérenne et mutualisée de la maintenance et des espaces communs et en gérant plus écologiquement les résidences… Chez Lotus Immobilier, on « fait bien plus qu’un métier ou un savoir-faire en se basant sur une philosophie orientée vers la recherche du bien-être, du mieux vivre ».