Le groupe Rogers a fait plusieurs acquisitions depuis 2015 pour créer Rogers Capital, entreprise qui opère dans les services financiers non bancaires : externalisation de services et offshore, entre autres. Rogers Capital Technology est une autre entreprise qui est le bras technologique de l’entité.
Le CEO du groupe Philippe Espitalier-Noël, nous a donné des précisions stratégiques sur ce secteur à fort potentiel à Maurice et dans la région
(lire son intervention complète dans nos pages people de notre dernier magazine JDA 8).
Pour lui, ce pôle financier, avec l’aide de la technologie, sera un important moteur de croissance du groupe : « je pense que tout reste à faire dans la construction d’une profondeur de service dans l’espace financier. L’Afrique a tout à construire et l’Asie ne cesse de grossir. La finance est un secteur bien desservi. Nous avons pris le temps de voir comment la technologie peut nous aider à faire de la croissance organique. Aujourd’hui nous avons un réseau technologique qui nous permet de vendre nos services à des tiers et cet outil est un outil stratégique que nous offrons à tout le monde, même les concurrents. Pour y arriver, ça nous a demandé d’investir beaucoup dans la connaissance pour nous aider à automatiser et avoir des process plus légers. La fintech (contraction de FINance et TECHnologie NDLR) c’est pour nous la technologie aux services de nos opérations… au service de la finance. »
La croissance oui, mais organique
Fort de cet atout technologique, Philippe Espitalier Noël ne cache pas ses ambitions continentale et régionale pour Rogers Capital. : « chez Rogers Capital Technology avec ses réseaux de compétences qui touchent la clientèle internationale, on a l’intention d’aller vers l’Afrique dès 2023. Sinon au niveau de l’offshore, on continue l’approfondissement de certaines lignes de services, notamment sur l’externalisation de la comptabilité, sur l’introduction d’un réseau de fiscalité en Afrique avec des leviers de productivité interne évidents : intelligence artificielle et robotisation… Il y a encore des croissances organiques à trouver sur ces dossiers d’externalisation et, sur la partie crédit, on confirme un axe stratégique de développement sur l’opération que nous avons et sur laquelle on sera en mesure de dire davantage l’an prochain. On a été prudent pendant la crise mais on a construit une belle plateforme, même si on a pris du retard. Nous sommes en train de revoir le contour de cette activité pour rentrer dans une perspective de croissance additionnelle. »