C’est ce que nous révèle notre journaliste basée à Mayotte dans cet extrait d’un dossier dont l’intégralité est à lire sur notre édition du dernier magazine.
Photo (DR) : Vue aérienne du site, situé à Dzoumogné dans le nord de l’île.
A Dzoumogné dans le nord de l’île, l’SDND pour « Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux » s’efforce de valoriser les montagnes de déchets dont elle a la charge.
« L’ISDND a été ouverte en 2014 pour remplacer les 5 anciennes décharges sauvages de Mayotte où les déchets étaient brûlés sans respect des normes en vigueur en France », explique Sébastien Suchy, le directeur des entreprises sœurs Star Urahafu et Star Mayotte, appartenant toutes deux au groupe Suez, bénéficiant d’une délégation de service public. L’autre produit issu de la fermentation des déchets du casier s’avère bien plus intéressant pour le territoire : il s’agit du biogaz. Celui-ci est essentiellement composé de dioxyde de carbone et de méthane (entre 30 et 50%). Or le méthane, à l’instar du butane, de l’essence ou du diesel, est un carburant. Pour le moment, le biogaz est brûlé à la torchère, mais Star Urafahu a d’ores et déjà installé un moteur où il sera injecté pour produire de l’électricité. « Jusqu’à présent nous n’avions pas encore assez de débit pour démarrer le moteur, mais là nous y arrivons et il devrait être activé d’ici la fin de cette année », affirme Sébastien Suchy. Puisé par des puits forés au cœur du massif de déchets du casier, le biogaz sera donc injecté dans ce moteur de 1 MW qui produira de l’électricité selon le principe du moteur à explosion. Sa production correspondra à l’alimentation d’une petite ville de 6000 à 10 000 habitants.
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