Expérience agricole dans la région de Berenty (Androy) portée par le groupe De Heaulme.
Dans la partie australe de Madagascar, le phénomène de Kere (crise alimentaire et détresse économique) a pris une dimension inquiétante depuis l’année dernière. La pression démographique et la sècheresse aggravée amènent à une compétition mortelle pour la terre et l’eau. Comment en finir avec la grande misère dans cette partie de l’île ? Le Journal des Archipels décrypte la situation et les solutions envisagées.
Extraits de notre article à lire en intégralité sur la version papier du magazine :
Selon le PAM (Programme Alimentaire Mondial), le Sud fait face aujourd’hui à une crise humanitaire avec 1,35 million de personnes touchées par l’insécurité alimentaire. Au-delà des solutions d’urgence comme la caravane distribuant des vivres dans l’Anosy, l’Androy et l’Atsimo Andrefana, cette organisation appelle à la mise en place d’un système de filet de sécurité s’inscrivant dans la durée. Toutefois, ce type de programme nécessite selon les estimations au moins 200 millions de dollars pour une durée de 5 ans. Mais des structures d’appui, à l’instar de l’African Risk Capacity (ARC) sont disposées à accompagner le pays dans ce domaine.
Un barrage sur la montagne de Beampingaratra
Mais le projet qui suscite le plus d’enthousiasme est celui qui ambitionne de solutionner en même temps le déficit énergétique et le problème d’eau potable dans le sud. Selon ses promoteurs, le but est d’apporter des réponses innovantes et pérennes avec une durée d’exécution rapide pour éradiquer le manque d’eau dans cette partie de l’île ainsi que l’électrification des régions qui fera naître par la suite la naissance des villages émergents.
Il s’agit d’installer un ensemble d’infrastructures permettant à la fois de produire de l’énergie et d’alimenter en eau le Grand Sud par la construction d’un barrage sur la montagne de Beampingaratra (1915 m d’altitude) vers la grande plaine de l’Androy et une partie de l’Anosy. Le projet, qui nécessitera entre 1 et 1,5 milliard de dollars d’investissements en format PPP (partenariat public-privé), prévoit aussi la production d’énergie grâce aux hydroliennes, ainsi que de l’eau douce. Selon nos informations, un groupe d’investisseurs a déjà manifesté son intérêt pour ce projet dont la réalisation demande entre 24 et 36 mois.
A suivre dans nos colonnes…
Liva Rakotondrasata et Tsirisoa R., correspondants permanents