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Ex-journaliste, Marie-Noëlle Elissac-Foy est fondatrice et directrice de The Talent Factory, une entreprise de relations publiques offrant des services en communication, stratégie de relations publiques, relations médias, gestion d’événements et services éditoriaux.
Les relations publiques, longtemps considérées comme un simple outil de promotion, se révèlent aujourd’hui être un levier essentiel pour sensibiliser, éduquer et mobiliser autour des défis de notre époque. Marie-Noëlle Elissac-Foy, la directrice-fondatrice de The Talent Factory nous livre sa vision du métier.
Le Journal des Archipels : Pouvez-vous nous parler de votre approche des relations publiques ?
Marie-Noëlle Elissac-Foy : Elle repose sur deux piliers fondamentaux : l’authenticité et l’impact positif. Notre rôle est d’aider les entreprises à construire des narratifs qui reflètent véritablement leurs valeurs et leurs actions, tout en veillant à ce que ces messages aient un impact positif. Je parle souvent de ce «bigger picture» derrière chaque démarche de communication ou chaque action RP.
JDA : Quel est, selon vous, le rôle stratégique des relations publiques dans la transition vers une économie circulaire et la promotion du développement durable ?
MNEF : J’en suis convaincue : les relations publiques jouent un rôle crucial dans cette transition. Elles permettent de sensibiliser le public aux enjeux du développement durable et de l’économie circulaire, d’éduquer sur les nouvelles pratiques et de mettre en lumière les initiatives innovantes. En communiquant efficacement sur les bénéfices de l’économie circulaire et du développement durable, nous pouvons encourager les consommateurs, les entreprises et les décideurs à adopter des pratiques plus responsables.
JDA : Avez-vous travaillé sur des projets et des missions avec un réel impact sociétal et environnemental positif ?
MNEF : J’ai eu énormément de chance de travailler, à mes débuts, comme consultante en relations publiques avec le label Made in Moris qui est aujourd’hui reconnu comme un mouvement stratégique et essentiel pour la transition vers une économie circulaire. Cela a façonné toute ma carrière et ma perspective sur mon métier. Aujourd’hui, nous accompagnons des organisations et des entreprises engagées, comme PIM Recycling, Attitude, Gamma Materials ou La Turbine, entre autres.
«Nous devons passer de la visibilité à l’impact durable.»
JDA : En tant que consultante en relations publiques, vous considérez-vous comme une actrice du changement ?
MNEF : Un.e professionnel.le des relations publiques est un pont entre les organisations et le public, capable de les influencer positivement. Nous pouvons contribuer à déconstruire les idées reçues et à promouvoir de nouveaux comportements de consommation et de production. Nous sommes des facilitateurs. En 2022, pour la campagne Retourn to plastik de Kolos Cement Ltd, nous avions connecté le cimentier à un recycleur DKD Plastics. Un.e professionnel.le des relations publiques est mieux placé.e pour créer une synergie entre les différents acteurs, élément indispensable dans une économie circulaire. Récemment, j’ai pu assister à une rencontre du Club de l’Economie Circulaire de Business Mauritius, où il y a été question de la Responsabilité Elargie du Producteur. C’est fascinant de pouvoir être témoin de cette transformation qui se met en place à l’Ile Maurice. Enfin, je considère important de promouvoir une communication responsable et éthique.
JDA : Il y a eu un appel lancé aux Nations unies pour qu’elles ajoutent un nouvel objectif aux Objectifs de développement durable (ODD): « Communication responsable ». Que pensez-vous de cette initiative ?
MNEF : En effet, ce serait le 18e ODD. Une reconnaissance légitime du rôle que joue la communication dans la réalisation des Objectifs de Développement Durable. Travailler avec des entreprises responsables a une influence positive sur mon parcours professionnel et fait de moi une Mauricienne plus engagée. Dans notre métier, il nous faut aussi amorcer une transition de la simple fonction de communication vers une résonance plus forte et pertinente. Nous devons passer de la visibilité à l’impact durable.