L’ancien premier ministre de François Hollande, tournant casaque à son pays pour se présenter à des élections dans un autre pays (l’Espagne), est plutôt mal vu par les Français en général. En le nommant aux outremers, le nouveau premier ministre François Bayrou fait peu cas, encore une fois, des populations ulltra-marines. Pour certains cette nomination s’apparente à un camouflet, un Chido 2 pour reprendre les termes du député honoraire Mansour Kamardine.
« Compte-tenu des positions exprimées depuis des années par Manuel VALLS concernant la façon de résoudre les difficultés de Mayotte, notamment son opposition au tarissement des pompes aspirantes de l’immigration irrégulière massive, opposition encore récemment réitérée, sa nomination comme ministre d’Etat en charge des Outre-mer, numéro 3 du gouvernement, s’apparente pour les Mahorais à un CHIDO 2 qui s’abat sur Mayotte !
Nous, Français de Mayotte, exigeons le droit à la continuité historique. Nous refusons le remplacement de population (en 20 ans les Mahorais sont passés de 80% de la population de l’île à seulement 30% des habitants). Nous nous opposons à la poursuite des politiques publiques qui se concentrent sur le traitement de l’échec, par manque de volonté, de la maîtrise de nos frontières.
Le droit du sol (il n’existe à Mayotte que depuis 1994), l’accès gratuit et illimité aux soins pour les clandestins (qui met en concurrence d’accès aux soins un quart monde étranger à un tiers monde français), l’obligation de scolariser quand les capacités d’accueil sont dépassées au-delà de l’imaginable dans les communes (il manque actuellement 1200 classes de primaires à Mayotte), nous n’en voulons plus !
La loi d’urgence pour Mayotte, qui viendra en débat début janvier, devra privilégier l’intérêt général et lui permettre de reprendre le pas sur les droits individuels des personnes étrangères entrées en infraction sur le territoire. Cette loi devra traiter la nécessaire maîtrise de l’immigration car il ne peut y avoir de reconstruction de Mayotte sans traiter le nœud gordien de nos difficultés, origine également de l’effroyable situation humanitaire consécutive au passage du cyclone CHIDO.
Ce soir, reste donc aux Mahorais, au fond de la boîte de Pandore, l’espoir que François BAYROU, Bruno RETAILLEAU et Emmanuel MACRON réussissent à faire rendre gorge au nouveau ministre des Outre-mer en ce qui concerne notamment son opposition à la suppression du droit du sol à Mayotte. »
Mansour KAMARDINE – député honoraire
Vice-président des Républicains
Président du comité des outre-mer