Après le passage du cyclone Chido, seules quelques stations-service sont encore opérationnelles, et elles sont prises d’assaut par des habitants désespérés qui tentent de remplir leurs réservoirs. Pourtant, l’accès au carburant est strictement réservé aux véhicules prioritaires : secours, forces de l’ordre et services essentiels.

Face à ces restrictions, la frustration des Mahorais grandit. Les files d’attente, parfois longues de plusieurs centaines de mètres, envahissent les routes, bloquant la circulation et accentuant les tensions. Beaucoup de voitures stationnent autour des pompes dans l’espoir d’obtenir quelques litres, créant un embouteillage généralisé.

Les forces de l’ordre, déployées pour encadrer la distribution, se retrouvent en première ligne. Leur présence, nécessaire pour garantir la priorité aux véhicules autorisés, est souvent perçue comme une provocation par les automobilistes exaspérés. Des altercations éclatent, mettant en lumière le climat de nervosité ambiant. “Nous comprenons la colère des habitants, mais nous devons assurer que les secours puissent continuer d’intervenir”, déclare un membre des forces de l’ordre. Malgré les consignes strictes, des habitants dénoncent un manque d’information et des conditions de distribution inéquitables.

Pendant ce temps, les stations-service, à court de carburant ou incapables d’assurer un ravitaillement régulier, contribuent à amplifier la crise. La population, déjà éprouvée par les conséquences du cyclone, voit dans ces files interminables un nouvel obstacle à surmonter au quotidien.

Source FMM