Inutile de revenir sur la situation catastrophique suite au passage du cyclone Chido, largement décrite par nos confrères dans la région et, désormais, sur toute la planète. L’heure est très grave et les visites ministérielles se succèdent dans le jeune département français, le plus pauvre de France faut-il rappeler. La visite annoncée du président de la République Emmanuel Macron suffit à souligner la gravité de la situation.

Mais dans le département, qui est déjà une poudrière en proie aux effets combinés de la surpopulation et de la pauvreté extrême, la délinquance resurgit rapidement sur les décombres du cyclone Chido.

Voici quelques situations relatées par nos confrères de France Mayotte Matin (extraits) :

Sécurité renforcée face aux risques de pillages

Les autorités redoutent une dégradation de l’ordre public à Mayotte. 400 gendarmes arrivent en renfort pour sécuriser les infrastructures, les rues et éviter tout débordement. Entre tensions aux stations-service et risques de pillages, le calme reste fragile Les autorités s’inquiètent d’une possible dégradation de l’ordre public à Mayotte. Après le pas- sage du cyclone Chido, nombreux sont ceux qui ont tout perdu et pourraient être tentés par des pillages, visant aussi bien des domiciles que des commerces ou des bâtiments publics. Face à cette menace, 400 gendarmes supplémentaires sont attendus sur le département. Leur mission : sécuriser les bâtiments publics, les infrastructures essentielles comme l’aéroport ou les quais des barges, et maintenir l’ordre dans les rues.

Les accès à la barge et à l’aéroport sont d’ores et déjà sous protection militaire pour éviter des scènes de bousculades, similaires à celles vécues lors du mouvement social du début d’année. Pourtant, les premières tentatives de pillages sont rapportées. Certains jeunes délinquants profitent du chaos pour piller des commerces alimentaires, tandis que d’autres visent des produits de valeur dans les grands magasins.

Gendarmes et policiers sont déployés dans les quartiers pour réaffirmer qu’aucune zone n’échappe à la loi. La présence visible des forces de l’ordre est dissuasive, mais les tensions restent palpables. Aux stations-service, les habitants, fatigué par l’épreuve vécue et par l’attente, peinent à accepter les priorités accordées à certains véhicules, provoquant des confrontations avec les forces de l’ordre.

Lorsque les vivres seront distribués, les autorités anticipent d’autres tensions, tant entre habitants qu’avec les forces de sécurité. Malgré tout, aucune scène de chaos majeur n’a encore été signalée. La vigilance reste de mise.

Par mesure de précaution, Emmanuel Macron a demandé à ce qu’un couvre-feu soit instauré sur toute l’île de 22 heures à 4h du matin.