Viendra l’heure des bilans et des responsabilités, mais pour l’heure l’urgence est à la survie tout simplement.

D’après nos contacts sur place : « Mamoudzou (chef-lieu NDLR) est totalement dévasté et il faut s’attendre à des centaines ou des milliers de morts engloutis sous les décombres… ».
Les bidonvilles, composés de « bangas » (ou habitats précaires), véritables châteaux de cartes composés de bois et de tôles qui tenaient déjà difficilement, n’ont pas résisté aux rafales du cyclone pouvant atteindre 230 km/H au moins.
Dans ces bidonvilles, environ un tiers de la population de Mayotte vivait déjà dans des conditions précaires où les ressources en eau et en électricité étaient déjà aléatoires.

Effets directs d’une surpopulation vivant dans l’insalubrité, le choléra frappe ces bidonvilles régulièrement et resurgit de manière sporadique.
Les carences en eau et en alimentation font craindre le pire désormais, sans compter que d’autres aléas climatiques ne sont pas à exclure dans les semaines qui arrivent.

Cette population déshéritée est composée essentiellement de clandestins venus des Comores et d’Afrique de l’est mais pas seulement, car beaucoup de Mahorais vivent dans le jeune département français sous le seuil de pauvreté.

Surpopulation et gros problèmes d’aménagement du territoire.

Les îles de Mayotte (seules Grande Terre et Petite Terre sont habitées par au moins 300000 habitants) souffrent de gros problèmes d’aménagements et d’infrastructures dus essentiellement à cette surpopulation exponentielle.
Ce n’est pas faute d’alerter les préfets et autres représentants de l’Etat depuis au moins deux décennies : rien n’y a fait et les investissements qui sont engagés dans l’archipel sont à l’image du tonneau des Danaïdes. Aussitôt investis, aussitôt aspirés dans un trou sans fonds qu’il faut remplir à nouveau car toujours plus de monde arrive à Mayotte dont les frontières maritimes sont de véritables passoires.
Que ce malheur serve au moins à faire prendre aux autorités françaises la mesure des dysfonctionnements qui sévissent dans cette île française depuis 1841.
Nos amis mahorais méritent d’être mieux considérés !

J.Rombi

 

Communiqué d’Orange :

Le passage du cyclone Chido a fait des dégâts considérables sur l’île de Mayotte. Les réseaux de télécommunications ont été fortement touchés. 

Au 15 décembre 2024, les impacts pour les réseaux d’Orange sont les suivants :

– 51 antennes du réseau mobile d’Orange sur 54 sont hors service, principalement en raison d’un manque d’énergie. 

– Orange estime également qu’environ 99% de ses clients usagers du réseau internet fixe sont déconnectés. L’étendue des dégâts du réseau internet fixe est en cours d’estimation. Certaines Livebox ont été débranchées par le client pour sécuriser le matériel, ou sont en attente du retour de l’électricité.

Communiqué d’air Austral :

En raison du passage du Cyclone Tropical CHIDO à Mayotte et de ses conséquences sur l’état des infrastructures de l’île ainsi que sur celles des infrastructures aéroportuaires, le Ministre des transports, Monsieur François Durovray, a annoncé la fermeture de l’Aéroport Marcel Henry de Mayotte aux vols commerciaux ce jusqu’à nouvel ordre.

De ce fait tous les vols Air Austral de/vers Mayotte du lundi 16 décembre 2024 sont annulés.

Des ajustements de programme sont également à prévoir sur la journée du mardi 17 décembre 2024.