La communauté des affaires s’est réunie, comme chaque année, pour une analyse à chaud de l’exercice budgétaire 2024-25, à Port-Louis, ce vendredi 7 juin 2024. Voici un résumé fourni par notre partenaire Business Mauritius*.
Photo (DR) de gauche à droite : Vashish Ramkhelawon, CEO de l’Insurers Association of Mauritius ; Dominique de Froberville, président de la MEXA ; Daniel Essoo, CEO de la Mauritius Bankers Association ; Jenny Chan, présidente de l’OTAM ; Thierry Montocchio, président de L’AHRIM ; Kevin Ramkaloan, CEO de Business Mauritius ; Anil Currimjee, président de Business Mauritius ; Jacqueline Sauzier, présidente de la Mauritius Chamber of Agriculture ; Charles Harel, président de la MCCI ; Julien Audibert, vice-président de l’Association of Mauritian Manufacturers.
Le président de Business Mauritius note un « alignement avec la communauté des affaires sur certaines priorités nationales, notamment en ce qu’il s’agit du changement climatique, du ease of doing business et de la main d’œuvre ». Pour Anil Currimjee, les mesures d’investissements sont pertinentes, mais puisqu’elles entraînent des coûts additionnels importants, la réflexion doit également être poussée vers la productivité et la valeur ajoutée.
Kevin Ramkaloan, CEO de Business Mauritius, a parlé de budget globalement satisfaisant. S’attardant sur la mesure autour de la création d’un fonds pour l’adaptation climatique, il souligne le coût additionnel pour les affaires mais parle d’une démarche nécessaire, inscrite dans une stratégie économique de développement durable à long terme. « C’est une collaboration publique-privée importante, et on devra s’assurer que cette mesure porte ses fruits en renforçant les capacités du pays vers le changement climatique. »
Parmi les points qu’accueille l’association, dont certains avait été inclus dans leur Budget Memorandum, on note les mesures visant à favoriser l’emploi des femmes et des personnes en situation de handicap ; les flexibilités dans les lois du travail qui permettront plus facilement de recruter de la main d’œuvre et les talents étrangers, notamment l’Occupation Permit ramené à Rs 22 500 ; et les différentes formes de soutien sectoriel. En termes des projets en biotechnologie, FinTech et en intelligence artificielle, les mesures annoncées présentent, pour la communauté des affaires, de bonnes fondations qui méritent maintenant des réflexions plus approfondies pour leur implémentation.
Il sera important d’accroître les revenus, en augmentant la productivité et la création de la richesse et de la valeur ajoutée.
Les mesures liées à l’économie circulaire, l’énergie et l’eau peuvent aussi créer une dynamique dans ces secteurs et demandent un travail plus approfondi avec les autorités concernées.
Business Mauritius dit reconnaître l’importance des mesures sociales et des aides proposées par l’État. Cependant, souligne l’association, pour soutenir ces mesures, il sera important d’accroître les revenus, en augmentant la productivité et la création de la richesse et de la valeur ajoutée. Il faudra s’assurer à ce que les politiques sociales soutiennent le tissu économique et garantissent un environnement favorable et durable sur le long terme pour toutes les parties prenantes. Pour cela, avance l’association, il sera important de réfléchir à des mesures plus ciblées, notamment en ce qu’il s’agit des hausses de la pension universelle, qui mobilise déjà un pourcentage significatif des revenus de l’État. L’augmentation du coût des affaires liée à certaines mesures devra aussi être analysée pour comprendre l’impact sur les entreprises, et particulièrement les PME.
Plus d’informations à suivre dans nos colonnes.
* Business Mauritius est une association indépendante qui représente plus de 1200 entreprises mauriciennes. Elle assure la coordination du secteur privé en soutenant le progrès des entreprises et de la communauté.