En discussion depuis des décennies, la construction d’une piste longue sur la Petite Terre de Mayotte est abandonné au profit d’un autre projet, en Grande Terre, à Boyouni.
En cause ? le volcan sous-marin qui soumet la petite Terre à de fréquents séismes et des risques géologiques majeurs !
Photo (J.Rombi) : l’aéroport actuel, à l’étroit sur la Petite Terre, oblige à des atterrissages quasiment dans le village de Pamandzi.
C’est ce qu’a annoncé le ministre des transports, Patrice Vergriete, en réponse çà une question posée à l’Assemblée nationale française par la députée de Mayotte Estelle Youssoufa le 14 mai dernier : « je partage avec vous le constat que la desserte aérienne de Mayotte est un enjeu majeur et garantit la continuité territoriale de l’ar-chipel. C’est pour cela que depuis l’engagement du président de la République en 2019, le gouvernement travaille d’arrache-pied pour renforcer cette desserte aérienne de l’île et améliorer l’infrastructure. Les premières études qui ont été réalisées dans cette perspective, et que j’ai pu présenter avec ma collègue Marie Guévenoux aux élus la semaine passée, dont vous-même, madame la députée, montrent en effet, comme vous l’avez dit, que l’aéroport actuel est exposé à un risque géologique majeur lié à la présence d’un volcan sous-marin. Un phénomène dont personne ne pouvait anticiper les impacts.
Cette orientation nouvelle, qui est totalement externe à la volonté politique, fait que la construction d’une piste longue sur l’aéroport actueln’est plus une piste crédible pour pouvoir effectivement améliorer la desserte de l’île. Et comme vous l’avez dit, la construction d’un nouvel aéroport sur un site alternatif plus sûr est aujourd’hui l’option la plus crédible.
Elle nécessite encore des études approfondies, c’est donc ni un recul, ni un renoncement, mais un nouveau projet, une réorientation du projet que nous devons élaborer ensemble en toute transparence. C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité la semaine passée donner lesrésultats de ces études de manière totalement transparente. Nous devons construire le projet ensemble pour doter les Mahorais effectivement d’une infrastructure à la hauteur de l’enjeu et que nous pourrons présenter ensemble à la rentrée aux Mahorais une fois l’ensemble des études terminées, avec un engagement effectivement d’aller dans la direction de ce nouvel aéroport sur un site plus sûr. »
En tous cas, le nouveau projet, à Bouyouni, non loin du port principal de Longoni, est beaucoup plus logique économiquement…
A suivre dans nos colonnes.