« Tous les moyens de l’État sont engagés pour assurer la fournir d’eau à Mayotte ».
C’est ainsi que se termine le communiqué de presse de la Préfecture de Mayotte en date du 2 octobre dernier pour justifier la folle situation qui prévaut dans les îles françaises de Mayotte, victimes d’un cruel manque d’eau depuis plusieurs semaines.
Le communiqué précise : « Le Marion Dufresne est arrivé ce matin au Port de Longoni avec 500 000 litres d’eau embouteillée à son bord. Affrété spécialement par l’État depuis La Réunion, sa cargaison permet d’assurer la continuité des approvisionnements d’eau en bouteille aux personnes vulnérables dans la situation d’urgence que traverse Mayotte.
Habituellement mobilisé pour assurer des missions logistiques et océanographiques dans les mers australes, le Marion Dufresne, bâtiment propriété de la préfecture des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) et armé par la société Louis Dreyfus Armateurs, a été spécialement affrété par le Gouvernement, afin d’acheminer 500 000 litres d’eau embouteillée depuis La Réunion.
1,8 million de litres acheminées depuis La Réunion
Ces distributions d’eau gratuites aux personnes vulnérables ont débuté le 21 septembre et se poursuivent quotidiennement avec l’appui des communes et des forces armées. 80 000 litres d’eau potable sont ainsi distribués chaque jour dans l’ensemble du département.
Avec le Marion Dufresne, ce sont 1,8 million de litres d’eau en bouteille qui auront été acheminées depuis La Réunion depuis le 20 septembre. Ces livraisons soutiennent les Mahorais et les personnes les plus fragiles, confrontés cette année à une sécheresse sans précédent. D’autres acheminements sont programmés jusqu’à la fin de l’année, en lien avec le préfet de la zone de défense et de sécurité du sud de l’océan Indien. »
Une situation ubuesque due à un manque d’anticipation de l’Etat : voici des décennies que les témoins sont au rouge pour dénoncer un manque d’infrastructure pour une surpopulation en croissance exponentielle sous les effets conjugués d’un fort taux de natalité (4,16 enfants par femme en moyenne) et d’une pression migratoire que les autorités ne veulent pas voir. Officiellement c’est toujours une sècheresse exceptionnelle qui serait la cause de ces pénuries en eau.