La stratégie de mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf ) pour la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC) a été validée par le Comité des hauts fonctionnaires du commerce lors d’un atelier tenu au ParkInn Radisson, Hotel, Kigali, Rwanda, durant la période du 24 au 26 juillet derniers.
Par notre correspondant au Rwanda André Gakwaya/RNA
La session a été suivie par des représentants du Soudan du Sud, de l’Ouganda, du Burundi, du Kenya, de la Tanzanie, de la République démocratique du Congo (RDC) et du Rwanda.
« Nous avons fourni un soutien technique à l’EAC dans le cadre du Projet Team Europe – Facticité d’assistance technique (UE – TAF), pour améliorer la mise en œuvre de l’accord ZLECAf. Le projet est financé par l’UE, l’Allemagne, la France et la Suède. Le programme mobilise des interventions techniques à travers divers axes de travail et les bénéficiaires, les communautés économiques régionales étant l’une de celles qui sont l’une des composantes de la Communauté économique africaine (CEA), l’objectif final de l’intégration continentale. L’EU-TAF apporte son soutien à travers la GIZ, Expertise France et la FIIAPP, constituées en partenaires de mise en œuvre du projet », indique Rongai Chizema, responsable principal du programme Expertise France dans le cadre de la Facilité d’assistance technique de Team Europe (EU-TAF), qui a soutenu l’atelier.
C’est un projet phare de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) qui s’efforce d’étendre et de développer le commerce intra-africain en réduisant les barrières tarifaires et non tarifaires.
En mobilisant tout le pouvoir de négociation des 55 États membres, il est envisagé d’améliorer la position commerciale de l’Afrique sur le marché mondial en renforçant la voix commune et l’espace politique de l’Afrique dans les négociations commerciales internationales.
“EAC travaille sur ce projet soutenu par l’EU-TAF depuis le second semestre 2022, un processus qui a conduit à l’élaboration d’une stratégie régionale inclusive et réactive pour conduire la mise en œuvre de l’accord ZLECAf dans la sous-région”, a révélé Rongaï Chizema.
L’accord, effectif depuis mai 2019 après ratification par 22 États membres, bénéficie désormais du soutien de 47 pays, ce qui témoigne de l’engagement politique croissant en faveur de l’intégration économique à travers le continent.
Ainsi, toutes les huit communautés économiques régionales, à savoir l’Union du Maghreb arabe (UMA), le Marché commun de l’Afrique orientale et australe (COMESA), la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD), la Communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), – les éléments constitutifs de la Communauté économique africaine, envisagent de jouer un rôle actif dans ce voyage stratégique d’intégration continentale.
Un marché d’au moins 1,27 milliard d’habitants
La ZLECAf crée la plus grande zone de libre-échange en nombre de pays, estimée à 55 pays, avec un marché d’au moins 1,27 milliard d’habitants et un produit intérieur brut (PIB) supérieur à 3 billions de dollars américains, ouvrant des opportunités commerciales à des horizons commerciaux plus élevés.
Fondée sur l’instauration d’un régime commercial libéral en éliminant les barrières tarifaires et non tarifaires, cette initiative a le potentiel de stimuler les investissements directs nationaux et étrangers, ancrant ainsi les perspectives des exploits d’industrialisation de l’Afrique.
Le Fonds de soutien ad hoc qui a été mis en service le 21 Juillet 2023, bénéficie aux États membres, aux CER telles que les agences de la CAE et de l’Union africaine, l’AUD – NEPAD étant un exemple, et les associations continentales et régionales du Secteur Privé et d’autres organismes liés au Secteur Privé, organisations et structures représentatives, bénéficiant d’une assistance technique sur la base de la demande pour se lancer dans les activités qui renforcent leur capacité à s’engager efficacement dans l’agenda de l’AfCFTA.
Enfin, Chizema a observé : « Ce projet est donc, sans aucun doute, un véhicule stratégique pour libérer tout le potentiel de l’accord de la ZLECAF au profit du continent, susceptible de franchir une étape indélébile sur le chemin du continent vers l’établissement d’une Communauté économique africaine, dans un avenir pas trop lointain, si toutes les initiatives ciblées sont mises en œuvre religieusement. Cela pourrait être un test pour l’Afrique de transformer la rhétorique politique en réalité ».