Le chef de l’Etat comorien Azali Assoumani, également président en exercice de l’Union africaine, a certainement voulu charmer un auditoire partisan lors de l’inauguration d’une mosquée sur l’île d’Anjouan. Il dérape et tient des propos antisémites.
Les faits, rapportés par nos confrères de Mayotte Hebdo, se sont passés le vendredi 18 août dernier lors de l’inauguration d’une mosquée sur l’île d’Anjouan. Le chef de l’Etat comorien Azali Assoumani qui aime à se faire appeler « al- Imam »(guide religieux, ndlr) inaugure une mosquée à Maraharé, une localité située à Anjouan d’où est originaire le gouverneur de cette île. Dans un habit d’apparat beige, un bonnet sur la tête, Azali Assoumani qui préside aux destinées d’un archipel majoritairement musulman, prend le micro et loue les mérites du vivre ensemble à une assemblée de fidèles lors de la traditionnelle prière du vendredi. « Musulmans et chrétiens doivent cohabiter », a-t-il notamment dit. Et c’est là qu’il dérape. « Nous devons vivre avec les catholiques mais aussi avec les maudits juifs, que la colère de Dieu s’abatte sur eux. Les juifs sont les maitres du monde. Ils ne sont pas comme nous. Eux (les juifs) se tiennent tapis dans l’ombre et se révèlent au moment opportun ». La vidéo d’où est extraite la déclaration a été publiée sur la page officielle du gouvernorat d’Anjouan. Elle s’y trouvait encore ce mercredi. Ailleurs, elle aurait eu l’effet d’une bombe. Ici, elle est presque passée inaperçue.
Des propos d’autant plus graves que le président Azali Assoumani est également le président en exercice de l’Union africaine depuis février dernier pour un mandat d’une année. Provocation gratuite ? Défaillance mentale ? toutes les hypothèses sont avancées pour essayer d’expliquer l’impardonnable.