Dans sa dernière évaluation TAKING STOCK de la transparence en ligne des pêcheries mondiales, l’organisation Fisheries Transparency Initiative (FiTI) a enquêté sur les informations que les autorités nationales mauriciennes mettent à la disposition du public via les sites Web gouvernementaux. Maurice est clairement un mauvais élève en termes de transparence dans ce secteur. 12 domaines thématiques ont été examinés.
Illustration : notre dossier (extrait) sur la surpêche à lire en intégralité sur la dernière édition du magazine…
« Globalement, les résultats révèlent les mauvaises performances du pays ; bien que certaines informations soient publiées, la majorité de ce qui est nécessaire pour une gestion des pêches ouverte et inclusive reste inaccessible », résume Fisheries Transparency Initiative (FiTI). La diffusion et la compilation de cette information incombe au ministère de l’Économie Bleue, des Ressources Marines, de la Pêche et de la Marine. « Le site Web n’est pas bien entretenu, caractérisé par un contenu clairsemé et des pages blanches, et les rapports annuels du ministère fournissent des informations limitées sur les 12 domaines thématiques », ajoute FiTI.
Opacité sur l’accord des subventions.
Il n’y pas de rapport sur l’état des populations de poissons exploitées, ce « malgré les preuves que de nombreuses espèces sont probablement surexploitées » et « bien que le gouvernement ait mené des études sur la santé de certains stocks de poissons ». Alors que Maurice accorde des licences à de nombreux navires de pêche industrielle appartenant à des étrangers (mais battant pavillon national), le gouvernement ne publie pas de liste des navires autorisés, encore moins d’informations sur leurs propriétaires. Les contrats d’accords d’accès à la pêche conclus avec des pays étrangers comme les Seychelles ne sont pas publics. Les statistiques sur la pêche artisanale sont aussi manquantes. Le rapport regrette aussi une opacité sur l’accord des subventions aux opérateurs dans le secteur de la pêche.
Fisheries Transparency Initiative (FiTI) constate que la situation va de mal en pis. Au cours des années 2000, la situation était meilleure, avance l’organisation. Le journal des Archipels a contacté le ministère de l’Économie bleue pour un commentaire. Notre courriel est resté sans réponse.