En 2016, au sommet des chefs d’État de la Francophonie, à Antananarivo, l’économie bleue était reconnue comme une des priorités de la Francophonie et des États insulaires de l’océan Indien. Ainsi, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), en partenariat avec le gouvernement des Seychelles, a organisé un premier Forum régional des jeunes sur l’entrepreneuriat dans l’économie bleue de l’océan Indien du 27 février au 3 mars derniers, à Victoria (sur l’île de Mahé) aux Seychelles.
PHOTO (Forum régional des jeunes) : 104 jeunes entrepreneurs ont été sélectionnés, des Comores, de La Réunion, de Madagascar, de Maurice, de Mayotte et des Seychelles. Ils ont été formés à la création et à la gestion d’entreprise dans l’économie bleue et sensibilisés aux opportunités d’affaires dans ce secteur.
À l’occasion de la cérémonie de clôture de l’événement, les jeunes participants ont présenté, une «Déclaration en faveur de l’entrepreneuriat et l’emploi décent dans l’économie bleue en Indianocéanie», considérant ce domaine comme : « un secteur prometteur pour la résilience de notre région, non seulement dans sa lutte contre le changement climatique, mais aussi pour l’épanouissement de ses habitants ». Cette déclaration implique, entre autres, la construction d’un réseau d’entrepreneurs de l’économie bleue et l’intégration des problématiques du changement climatique dans leurs modèles économique.
« Avec l’appui de l’Institut de la Francophonie pour le développement durable (IFDD), l’agence spécialisée de l’OIF dans le domaine et de ses partenaires régionaux, la Francophonie entend soutenir les efforts des pays francophones de l’océan Indien pour promouvoir l’économie bleue et lutter contre les changements climatiques, qui impactent fortement les petits États insulaires en développement (PEID) », avance la Francophonie dans un communiqué de presse en marge du forum.
Yoan Gallet de Sealife Organics récompensé.
Organisé lors du forum, le concours « Innov’Bleue – Océan Indien » a récompensé les meilleurs « entrepreneurs bleus » de l’océan Indien, parmi les 104 jeunes entrepreneurs présents. Dix lauréats, dont deux dans chaque pays et trois premiers prix au niveau régional, ont été récompensés. Yohan Gallet de Maurice (en médaillon dans la photo), dont nous avons déjà parlé dans une précédente édition, en est le grand gagnant avec son entreprise Sealife Organics qui produit des engrais à base d’algues échouées sur les plages mauriciennes.
Les dix lauréats ont chacun reçu un chèque de 5 000 euros et bénéficieront également d’un appui technique et de l’expertise d’OceanHub Africa, une structure d’accompagnement panafricaine spécialisée sur les solutions durables en faveur de la protection des océans présente dans leurs pays respectifs (plus de détails à lire sur notre édition du magazine JDA 11).
Les fertilisants de Sealife Organics sont produits localement, privilégiant ainsi les circuits courts ; la matière première est abondante, renouvelable et aide à régler un souci environnemental.