Plus de 15000 femmes dans le secteur de la pêche sont recensées dans le Sud-Ouest de l’océan Indien. A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes le 8 mars dernier, la Fédération des pêcheurs artisans de l’océan Indien (FPAOI), en partenariat avec la Commission de l’océan Indien (COI), a organisé unatelier régional visant à valoriser la place des femmes dans le secteur de la pêche artisanale.
L’occasion pour ces professionnelles de mettre en lumière leur quotidien, leurs réussites et leurs ambitions. Cette rencontre leur a aussi permis de poser les bases d’un réseau régional afin d’améliorer leur résilience face aux défis communs, de nature professionnelle et économique mais aussi sociale, environnementale et sécuritaire.
C’est avec l’appui du projet SWIOFISH2 de la COI financé par la Banque mondiale que la FPAOI a réuni des femmesdu secteur de la pêche des 5 États membres à Port-Mathurin (Rodrigues). Durant cette journée, elles ont pu toutes prendre la parole afin de parler de leurs métiers respectifs, de leurs expériences, des difficultés rencontrées et de leurvision pour l’avenir. L’océan représente un vaste champ d’opportunités économiques pour les îles de l’Indianocéanie.Ainsi, la préservation et l’exploitation durable et respectueuse des ressources halieutiques, au profit des populations, est au cœur des actions conjointes de la COI et de la FPAOI.
“Nous nous engageons à faire la promotion de la pêche soutenable ».
Ainsi, la FPAOI contribue à l’aménagement des ressources et aux prises de décisions pour un avenir meilleur du milieu de la pêche artisanale. Les échanges interprofessionnels constituent des temps d’intelligence collective pour partager des bonnes pratiques, faire émerger des solutions collectives face aux défis partagés ou encore de nouer des partenariats et des collaborations permettant de renforcer l’autonomisation des opérateurs et opératrices de la pêche artisanale. “Nousnous engageons à faire la promotion de la pêche soutenable et des ressources que nous avons aujourd’hui” a souligné Keith André, président de la FPAOI.
Pour rappel, l’Indianocéanie est l’un des 34 points chauds de la biodiversité mondiale. De ce fait, au- delà des enjeux économiques, elle doit faire face à plusieurs défis climatiques : pollution, dérèglement climatique, cyclones… il en ressort une vulnérabilité particulière du secteur de la pêche et des communautés qui en vivent face aux conséquences du dérèglement climatique.