Après les interventions de la députée Estelle Youssouffa d’intégrer Mayotte dans la nouvelle charte de la Commission de l’Océan Indien (COI) auprès de l’Assemblée Nationale, puis le soutien à la députée apportée par Anchya BAMANA, présidente de Maore solidaires (lire sur ce site), c’est au député Mansour Kamardine de participer à la pression diplomatique. 

En photo : Française depuis 1841, l’île de Mayotte est revendiquée par les Comores voisines. En médaillon : le député et avocat Mansour Kamardine.

 

Les interventions de Mansour Kamardine en faveur d’une reconnaissance officielle de Mayotte dans les instances régionales ne sont pas nouvelles. Voici la dernière en date du 22 janvier dernier, transmise à notre rédaction :

Autorisation d’approbation de l’accord international portant révision de l’accord général de coopération entre les Etats de la Commission de l’Océan indien (PL n°150 du 19 juillet 2022)

« Je demande au gouvernement de retirer de l’ordre du jour, de la séance publique du mercredi 25 janvier à l’Assemblée nationale, l’examen de l’autorisation d’approbation de l’accord international portant révision de l’accord général de coopération entre les Etats membres de la commission de l’Océan indien (projet de loi n°150 du 19 juillet 2022) et cela tant que des garanties d’intégration régionale ne seront pas clairement donnée par la Quai d’Orsay concernant Mayotte.

En effet, après la mortifère feuille de route franco-comorienne vers la libre circulation entre les Comores et Mayotte de 2017, qui est à l’origine de la grave crise de 2018 dans le 101ème département déjà accablé par une immigration clandestine massive, notre diplomatie traine les pieds pour la mise en œuvre du plan d’action de septembre 2020 vers la reconnaissance internationale de l’appartenance de Mayotte à la France, obtenu de haute lutte auprès de Jean-Yves Le Drian par les représentants de Mayotte à l’époque.

Or, aucune amélioration de l’intégration régionale de Mayotte n’est constatée dans l’accord international de la Commission de l’Océan indien (COI). De nouveau, Mayotte reste à quai.

C’est pourquoi une nouvelle phase d’échange entre les représentants de Mayotte et le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères et l’actualisation du plan d’action de septembre 2020 est nécessaire avant l’examen du projet de loi en séance publique.

Précision !

dernier rebondissement dans cette affaire diplomatique : Mansour Kamardine nous a adressé un communiqué ce 24 janvier indiquant :
“Le gouvernement a décidé de retirer de l’ordre du jour de l’Assemblée nationale l’examen de l’autorisation d’approbation de l’accord international portant révision de l’accord général de coopération entre les Etats membres de la Commission de l’Océan indien. Le ministre des relations avec le Parlement l’actera en commission des présidents de l’Assemblée nationale (instance qui fixe l’agenda de l’Assemblée nationale) mardi matin. Je me félicite de cette décision de sagesse qui va permettre d’ouvrir des échanges entre les élus de Mayotte et le Ministère des affaires étrangères sur l’intégration régionale de Mayotte et sur l’actualisation du « plan d’action pour la reconnaissance internationale de Mayotte française » que j’ai négocié en septembre 2020. J’espère bien ne pas être le seul à le défendre désormais.”