Après celles d’Antananarivo à Madagascar, sept autres îles de l’océan Indien concernées par le programme abriteront les prochaines éditions des Assises du Développement Durable de l’Océan Indien (ADD-OI).
Photo (DR) : Kenneth Racombo, ministre en charge de l’Economie bleue des Seychelles, lors de sa prise de parole aux ADD-OI d’Antananarivo au Novotel Convention & Spa, le 5 novembre 2022.
En médaillon : Discours inaugurale de Romy Randrianarisoa lors de l’édition de l’ADD-OI à Antananarivo, le 4 novembre 2022.
Par Liva Rakotondrasata
Les Assises du Développement Durable de l’Océan Indien du secteur privé interviennent en réponse à l’engagement vert pris par les 8 îles de la sous-région, à savoir Madagascar, Maldives, Union des Comores, Maurice, Seychelles, la France (Réunion et Mayotte) et Zanzibar. Il s’agit, selon les organisateurs, de lutter activement contre le réchauffement climatique à travers des projets concrets, ciblés et impliquant transversalement les îles et également les pays partenaires privilégiés que sont le Maroc, les Émirats Arabes Unis et l’Inde.
Trois thématiques ont été retenues lors de la première édition qui s’est déroulée à Antananarivo les 4 et 5 novembre derniers : l’économie bleue, la stratégie commune de compensation carbone et la stratégie sur le réchauffement climatique. Le rendez-vous au Novotel Convention & Spa a délivré 30 projets soit 10 projets par thématique avec des synergies et des combinaisons évidentes entre les projets. Pour Romy Randrianarisoa de TF261, la structure organisatrice de l’événement, les ADD-OI sont résolument dédiées à concrétiser l’engagement du secteur privé dans l’atteinte des Obectifs de Développement Durable (ODD) à horizon 2030, à travers des projets d’entreprises très pragmatiques et inscrits sur les 8 années à venir.
Devenir membre de la « communauté des acteurs clés de la durabilité de la région océan Indien ».
Ainsi, l’initiative programme huit rencontres où chaque île accueillera une édition. Pour les assises tenues dans la capitale malgache, les organisateurs sont en train de finalier le rapport de bilan qui contiendra les différents indicateurs ainsi que les éléments d’information nécessaires pour assurer le suivi des projets présentés. D’après Liva Randriatahina, premier responsable de l’élaboration du rapport, les indicateurs qui seront produits permettront notamment aux partenaires d’avoir des informations affinées sur les impacts des projets, sur la contribution des décideurs publics et sur les pistes d’amélioration à apporter afin que l’ADD-OI puisse gagner en pertinence à l’occasion des sessions à venir. A savoir que les organisateurs invitent aussi les responsables et le grand public à se connecter sur leur plateforme digitale pour s’informer sur la suite des événements et devenir membre de la « communauté des acteurs clés de la durabilité de la région océan Indien ».
Rappel a aussi été fait lors d’un entretien post-événement que Le Journal des Archipels a eu avec les organisateurs que les ADD-OI engagent avant tout les acteurs clés de la durabilité de la région océan Indien et à travers le monde pour permettre un changement de paradigme vers le doing business differently à travers des projets à impact concrets. Il ne s’agit donc pas de mener des plaidoyers généraux dans le cadre de la lutte contre le dérèglement climatique mais d’engager des actions mesurables pour atteindre des objectifs clairs.
En tout cas, les projets traités lors de la première édition respectent les critères retenus. Ils vont de la construction d’un écolodge dans le parc de Tsimanampetsotsa, dans le sud de la Grande Ile, à l’exploitation responsable de noix de cajou dans l’Ouest du pays en passant par la production et la distribution d’eau potable (système Wayout) aux Seychelles, aux Maldives, au Sri Lanka et à Madagascar. Notons aussi le projet WindCoop qui va développer un modèle de transport bas-carbone, soucieux des Hommes et de l’environnement. Il va opérer des porte-conteneurs à voile, propulsés en majeure partie par l’énergie du vent, inépuisable, propre et gratuite. La première ligne reliera Marseille – Mayotte – Madagascar.