A l’occasion de la tenue de la 1ere Commission Mixte entre les deux îles le 4 novembre dernier à la Préfecture de La Réunion, les acteurs privés des îles sœurs se sont réunis afin de signer une déclaration visant à consolider leurs relations.
Cette séquence qui célébrait les 10 ans de l’accord entre la France et Maurice au sujet de la coopération entre Maurice et La Réunion a mobilisé les décideurs politiques et institutionnels des deux îles.
La signature de ce nouveau pacte de coopération économique a envoyé un signal fort aux décideurs et élus politiques présents : les secteurs privés des deux îles appellent de leurs vœux au renforcement de la relation entre La Réunion et Maurice.
La réunion de la plateforme, tenue la veille, a permis d’élargir le partenariat de la plateforme privé-privé, mise en place en 2015, en direction de nouveaux membres : les chambres consulaires des deux îles (agriculture, commerce et industrie, métiers et artisanat). Ces acteurs rejoignent les associations historiques dans ce partenariat, le Club Export Réunion, l’ADIR et Business Mauritius, dans l’objectif partagé de « structurer la stratégie et de dynamiser les échanges économiques entre La Réunion et Maurice ».
Laurent Lemaître, Président du Club Export Réunion, qui conserve le rôle d’animateur de cette plateforme d’échanges entre acteurs économiques, a déclaré à ce sujet : « Nous nous félicitons de ce nouvel élan qui constitue un réel effort en matière de coopération régionale et d’internationalisation de nos économies. La décision prise de faire entrer de nouveaux membres (chambres consulaires, ndlr.) est un élément fort de cette plateforme unique de dialogue, doublée d’un excellent signal ».
Développer les échanges et les synergies, notamment dans le domaine agricole
L’un des enjeux, au-delà de rencontres régulières entre acteurs, est de pouvoir impulser des actions concrètes dans divers projets techniques de coopération, notamment en matière de développement durable et de mise en valeur de la biodiversité des deux îles. Avec pour objectif premier le renforcement de la résilience des territoires.
L’agriculture durable et la bioéconomie circulaire sont les secteurs largement cités par de nombreux intervenants, comme étant les axes les plus prometteurs en termes de coopération économique, de mutualisation des ressources, d’investissements ou de formation.
Favoriser les échanges commerciaux et représenter un recours en cas de situations de blocage pour agir en facilitateur font également partie des objectifs.
D’ailleurs, à ce sujet, la séquence de signature de la nouvelle déclaration d’intention a aussi été l’occasion pour les différents acteurs d’évoquer les freins et les solutions pour le déploiement d’une coopération juste et équitable.
Parmi les sujets traités, qui sont autant d’opportunités de faire avancer ce projet : la facilitation des affaires, la connectivité maritime, la formation et la question des compétences, l’agriculture raisonnée, la biomasse ou l’économie circulaire. Sans oublier l’objectif commun de se tourner vers l’Afrique.