« J’adresse mes félicitations républicaines à Emmanuel Macron pour sa réélection et je salue sa volonté de prise en compte du message adressé par les électeurs qui ont fait un choix différent. A cet égard, les départements d’outre-mer ont largement placé Marine Le Pen en tête, marquant ainsi leur grande insatisfaction, leur colère même, vis-à-vis de la politique conduite outre-mer depuis 2017. C’est pourquoi je demande au Président de la République d’envisager une révolution copernicienne sur le fond et sur la méthode outre-mer, notamment concernant Mayotte, par la prise en compte des priorités locales.
Les politiques de lutte contre l’immigration clandestine et l’insécurité se doivent d’être placées sous le sceau de l’efficacité. L’égalité sociale réelle doit être atteinte selon un agenda resserré, clairement et définitivement établi. Dans une grande puissance comme la France, l’accès aux services de base comme l’eau, la santé, l’éducation et la formation professionnelle doit être accessible à tous sans tergiverser. Les infrastructures nécessaires au développement économique et social ne peuvent échapper à une planification budgétaire. Les libertés locales doivent être stimulées par des dotations de droit commun aux collectivités territoriales. Enfin, à Mayotte, la préservation de l’environnement et la transition énergétique ne peuvent demeurer au stade des incantations.
Assurément une loi-programme outre-mer est nécessaire pour répondre au cri d’alerte lancé lors du second tour de l’élection présidentielle, en particulier à Mayotte.
Dans le monde qui subit actuellement des risques géopolitiques majeurs, les territoires ultramarins et leurs habitants sont une chance pour la France. Je formule ainsi le souhait qu’une grande politique outre-mer soit conduite lors du nouveau mandat présidentiel, qui permette le rayonnement de la France et de l’Europe dans un monde aux destinées devenues incertaines. /