Le 26 janvier dernier un pêcheur a trouvé un dugong mort flottant à la surface et a prévenu les autorités.
C’est le REMMAT (Réseau d’Echouage Mahorais de Mammifères Marins et Tortues marines), dépendant du Parc Marin, qui est intervenu sur l’animal avec l’aide à distance d’un vétérinaire spécialisé. Ce male est un des derniers (peut être LE dernier) dugong de Mayotte dont la population n’a cessé de baisser ces dernières années sous la pression anthropique. Bien que protégé, ce mammifère marin, reste encore braconné dans tout l’archipels comorien.
La population de dugongs de Mayotte a été relativement abondante par le passé et la cause majeure de son déclin a été sa surpêche.
Le dugong est protégé depuis 1995 et depuis 1997 l’utilisation du filet est réglementée dans le lagon de Mayotte. Malgré ces mesures de protection, quelques captures accidentelles de dugongs ont été recensées au cours de ces 10 dernières années et suffisent à menacer la population à très court terme.
Viennent s’y ajouter d’autres pressions humaines qui se développent : la dégradation des herbiers de phanérogames marines dont le dugong se nourrit, la pollution acoustique ainsi que la dégradation de la qualité des eaux côtières.
La destruction d’espèce protégée est punie d’un an d’emprisonnement et 15 000 € d’amende (article L415-3 du code de l’environnement). Une enquête est en cours.
Source : Parc Naturel marin Mayotte
Photo : Kris Mikael-Krister