Pour les connaisseurs du microcosme local, il fallait s’y attendre. Pour l’immensité du peuple français, c’est une belle surprise. Pourtant rien d’étonnant à ce résultat : Marine n’a cessé de défendre les Départements d’outre-mer français où elle se rend régulièrement.
Photo LNM
Ajoutons à cet intérêt pour la France d’outre-mer (et ses zones exclusives), une volonté farouche de lutter contre l’immigration clandestine (cause numéro un de la déliquescence du jeune département français) et nous avons là tous les ingrédients du succès pour la fille de Jean-Marie. Il faut dire que la marque « Le Pen » a longtemps traîné derrière elle des relents anti islam hérités de la guerre d’Algérie. Une époque que les moins de 60 ans ne peuvent pas connaitre et que la candidate, âgée d’à peine 53 ans, aura relégué à juste titre au rayon des querelles anachroniques qui n’ont plus lieu d’exister aujourd’hui.
Les Mahorais, ce « petit peuple qui a du génie » pour reprendre l’expression de l’ancien président du Medef de Mayotte, ont d’autres soucis plus contemporains et urgents : comment être pleinement intégrés à la mère patrie choisie en trois reprises lors de référendums où le « oui « pour la France l’avait emporté à plus de 90 % des suffrages ?
En tous cas, dimanche dernier, Marine a réussi la prouesse de l’emporter à Mayotte, terre où l’islam domine, avec plus de 42 % des voix. A suivre…