Rijasolo est né et a grandi en France. A partir de 2004, il effectue des retours fréquents à Madagascar et décide de s’y installer définitivement en 2011. Il explique avoir eu l’impression qu’il lui manquait quelque chose dans son identité et que la photographie lui apparaissait comme un prétexte pour ses allers-retours. En 2006, il avait suivi une formation en photojournalisme à Paris (EMI- CFD). Ce photographe réalise des clichés, en noir et blanc pour la plupart, qui proposent un autre regard sur Madagascar, notamment dans les régions Atsimo ou encore Miverina.

Par Niry Ravoninahidraibe
Photographies : Rijasolo

Rijasolo ne se contente pas de montrer la diversité, les traditions ou encore l’art de vivre. Ses clichés vont au-delà de l’évidence et de la capture du moment. Elles inspirent une certaine sobriété dans sa manière de remanier la luminosité. Il explique d’ailleurs que « le noir et blanc encourage une vision abstraite du monde, une vision qui rajoute de la tension dramatique ». L’artiste a toujours été sensible aux arts visuels, notamment l’art plastique et le dessin. Lorsqu’il a débuté la photographie, il a passé six années à Brest dans l’idée de capter cet environnement caractérisé par un certain militantisme. Ce fut une occasion pour lui d’expérimenter le noir et blanc avec des variations diverses : « contrastées, assez sombres, floues ou encore décalées ».
Depuis son installation dans la Grande Ile, Il travaille dans le corporate et, preuve de sa sensibilité au photojournalisme, il est correspondant de l’Agence France Presse depuis 2013. Il a par ailleurs remporté le premier prix du concours d’art contemporain Paritana (Madagascar) en 2019. Il avait également remporté la première place lors du concours Leica 35 mm Wide Angle (Allemagne), en 2010.

 

01/10/2015 – District de Tuléar II, MADAGASCAR – ALERTA, 50 ans, une habitante du village de AMPOTAKE, entre Anakao et Betioky, dans le Sud-Ouest de Madagascar, est assise à l’endroit où sont sensés s’accumuler les eaux de pluies qui consituent la réserve d’eau potable du village. Ce réservoir est actuellement vide. Les périodes de sécheresse dans le Sud de Madagascar – période que les Malgaches appellent “KERE” – sont chaque année de plus en plus longues. PHOTO : RIJASOLO / RIVA PRESS