Notre correspondant à La Réunion, Olivier Pioch, a recensé précisément tous les flux de déchets du département français dont la gestion est organisée par cinq établissements publics*.
Extraits du dossier sur la valorisation des déchets dans l’océan Indien à lire en intégralité sur notre édition papier du magazine.
La gestion des déchets à La Réunion est essentiellement structurée autour de cinq établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) qui portent les compétences de prévention et de collecte : la CINOR, le TCO, la CIVIS, la CA Sud et la CIREST. Ces EPCI ont délégué leur compétence de « traitement » à deux syndicats mixtes qui gèrent l’ensemble des centres de collecte et de tri sur le territoire : ILEVA, qui traite les déchets du Sud et de l’Ouest depuis janvier 2014, et SYDNE, qui assume cette compétence sur le Nord et l’Est depuis mai 2015.
Au-delà des opérateurs publics, 14 éco-organismes assurent la collecte auprès des professionnels dans le cadre de la responsabilité élargie du producteur (REP). Et les associations de l’économie sociale et solidaire (Emmaüs, ADRIE…) font un travail de fourmi pour le réemploi, la réparation et la réutilisation des produits. Au final, cette couverture assure la collecte et le traitement d’environ 600 000 tonnes de déchets chaque année.
Dans le détail, la collecte en porte-à-porte génère un peu plus de 230 000 tonnes d’ordures ménagères résiduelles (les déchets non triés que l’on met dans les bacs de tout-venant, généralement bleu ou vert) ; 30 000 tonnes de déchets recyclables secs hors verre (emballages, papiers, cartons, que l’on place dans les bacs jaunes) ; 33 000 tonnes d’encombrants (petit mobilier, électroménager, ramassés une fois par mois en moyenne sur le bord du chemin) et 102 000 tonnes de déchets verts (tontes de pelouse, branches, feuilles, collectés chaque quinzaine devant nos maisons). A cela, il faut encore ajouter les déchets reçus en points d’apport volontaire : 78 000 tonnes pour les 37 déchetteries de l’île ; 15 000 tonnes de verre déposé dans les bornes dédiées ; 15 000 tonnes de déchets d’activité économique divers (métaux, matériaux de chantiers, collectés par des opérateurs privés) ; et enfin 65 000 tonnes de déchets REP collectés par les éco-organismes, qui se chargent de les valoriser.
Par notre correspondant à La Réunion : Olivier Pioch
Photographie : Pierre Marchal
*Données issues de l’étude de caractérisation des déchets menée par l’ADEME Réunion en 2018.