De la COP 26 à la politique de reboisement en passant par la gestion des déchets, la ministre nous donne des éclairages sur les enjeux écologiques de la Grande Ile. Cette interview réalisée en exclusivité pour le Journal des Archipels par nos correspondants Tsirisoa Rakotondravoavy & Liva Rakotondrasata est à retrouver sur notre prochain magazine papier.
Voici un extrait de cette ITV portant sur l’usage de drones.
« Dans l’objectif fixé par le Président de la République de porter à 40 000 hectares au minimum les surfaces de reboisement, le ministère de l’environnement et du développement durable a décidé de porter à 75 000 ha ces ambitions. Ce choix relève du constat selon lequel nous sommes à 100 000 ha en moyenne annuelle de dégradation des forêts ou de surfaces brûlées. L’objectif est de parvenir à être beaucoup plus efficaces pour pouvoir inverser ces deux courbes c’est-à-dire que, d’ici à 2023, nous devrions avoir moins de surfaces brûlées que de surfaces plantées ou reboisées ou restaurées.
L’idée du Président de la République est à la fois de s’appuyer sur la population et sur les différents acteurs de l’environnement et, surtout, de mobiliser les nouvelles technologies pour accélérer la réalisation des objectifs. Les drones sont arrivés mais, pour l’instant, il n’y a pas de drones sur mesure pour planter des arbres. Ce sont les techniciens du ministère, les dronistes de Madagascar National Parks et d’autres partenaires qui travaillent pour avoir ces modèles de drones qui peuvent faire du reboisement.
Les drones ne remplaceront jamais les hommes
Les drones seront exploités en premier lieu pour la restauration de mangroves notamment les graines Afiafy. Par ailleurs, il faut absolument que les actions se fassent sur des terres humidifiées. De ce fait, nous identifions actuellement les zones les plus adéquates pour accueillir les drones. La côte Est en fera certainement partie car c’est une zone qui possède une grande pluviométrie et donc capable réceptionner les graines.
Il est clair que les drones ne remplaceront jamais les hommes mais ils représentent des outils d’appoint important. Cette technologie va améliorer les rendements sur des zones bien spécifiées. Nous avons déjà effectué deux essais. L’objectif est que ces drones puissent être fonctionnels pour la prochaine campagne de reboisement.