Innover en s’inspirant de la tradition. C’est bien souvent de cette manière que la construction peut être durable (ou « green » pour rester dans le « moov »).

A Mayotte les anciens utilisaient cette technique tombée aux oubliettes depuis que l’île, en proie aux lumières du modernisme voici 2 ou 3 décennies a bétonné au même rythme qu’il fallait exploiter des carrières et raser des collines. Pourtant la technique traditionnelle est doublement durable : il s’agit de terre argileuse compressée et séchée, donc sans utilisation de combustible, ensuite les propriétés thermiques de cette brique permettent logiquement de limiter l’usage de climatiseurs. Oubliée depuis des années, sa production a chuté, et du coup son prix est monté en flèche au profit du béton dont le prix est mécaniquement devenu compétitif.
Il s’agit désormais d’inverser cette tendance. C’est la mission que s’est donnée l’association Art Terre qui s’active pour la (re)normaliser et permettre aux jeunes Mahorais de se (re)approprier la technique via des formations assurées par la Chambre de Métiers.

 

Photo : J.Rombi
A Mayotte le béton est en concurrence avec la brique de terre. En arrière-plan, un banga traditionnel en terre séchée.