Lors de la journée mondiale de l’économie bleue, le 17 juillet dernier, Franck Riester, ministre délégué, chargé du commerce extérieur et de l’attractivité en France, a déclaré : “dès maintenant et jusqu’en mai 2022, c’est l’année de l’Économie bleue dans l’océan Indien. La France préside pour un an la Commission de l’Océan Indien et a choisi parmi ses priorités le développement économique durable des activités liées au littoral et aux océans. Elle travaille étroitement avec ses voisins de l’océan Indien”.

La journée mondiale de l’économie bleue a été célébrée dans le monde le 17 juillet dernier. Cette journée importante pour les 38 pays d’Afrique possédant des frontières côtières et insulaires a été marquée par plusieurs événements comme des webinaires, des rencontres et des actions de promotion organisés à travers l’Afrique australe et de l’océan Indien. Les Nations Unies avaient déjà estimé l’importance de l’Économie bleue en matière de développement durable, d’environnement et de droits humains en la chiffrant à un volume de 1,5 milliards de dollars, sans compter les coûts inestimables engendrés par le changement climatique et les pertes irréversibles de faunes et flores constatées dans plusieurs pays.
La France, qui vient de prendre au mois de mai 2021 la présidence de la Commission de l’Océan Indien (COI), s’est mise en position de leader des pays membres pour l’Économie bleue, une de ses priorités pendant son mandat. Ainsi, pour cette journée, la France a rappelé à chaque pays dans une déclaration que l’économie bleue “est l’occasion de rappeler autant les défis maritimes auxquels font face les Etats de l’océan Indien que les solutions existantes ou à créer pour une gestion durable et raisonnable des activités océaniques. L’économie bleue est un cadre de coopération prometteur réunissant plusieurs Etats et de nombreux acteurs du secteur privé, de la société civile, du monde scientifique, des milieux associatifs et plus encore”.

5,45 milliards d’euros en jeu

Pour Franck Riester, définir l’économie bleue mène à englober plusieurs facteurs économiques et environnementaux liant les pays de la région : “Il s’agit tout à la fois de la gestion raisonnée des pêches, du transport maritime vert, des énergies renouvelables, ou bien encore des services écosystémiques marins. Les pays continentaux et insulaires de l’ouest de l’océan Indien, dont la France fait partie, partagent le même océan et dépendent de ses ressources. La valeur économique issue de l’utilisation de ces ressources est essentielle pour la région. Par exemple, le bassin occidental de l’océan Indien est l’une des principales zones de pêches thonières du monde, représentant 16% des revenus de l’industrie mondiale du thon. Cette industrie représente environ 5,45 milliards d’euros. La coopération régionale en matière d’économie bleue est essentielle pour concilier rentabilité économique et protection de l’environnement marin et côtier. Nous avons choisi de faire du renforcement de la coopération régionale en matière d’économie bleue notre priorité, afin de promouvoir la conservation des écosystèmes. Nous souhaitons poursuivre, avec tous nos partenaires les efforts engagés par la COI, en particulier la mise en œuvre du plan d’action régional en matière d’économie bleue, adopté en mai dernier”.
Ainsi, plusieurs événements se sont succédé durant et autour de la journée mondiale de l’économie bleue. Dans les pays du sud-ouest de l’océan Indien et des pays d’Afrique australe, comme la Tanzanie, le Kenya, le Mozambique et l’Afrique du Sud, toutes les ambassades françaises et les Alliances françaises ont organisé une journée de sensibilisation à la préservation des mangroves à Madagascar, une journée portes ouvertes au Centre national de documentation et de recherche scientifique (CNDRS) aux Comores.  Un café-science a également eu lieu au Kenya.

 

Par Tsirisoa R.

Photo : COI