Les régions du sud de la Grande Île subissent depuis 3 ans une sécheresse qui a anéanti les efforts du pays dans l’agriculture vivrière. Au moins un million d’individus sont touchés directement par cette catastrophe climatique et humaine.
Pour aider Madagascar à y faire face, l’IFC (International Finance Corporation – Société Financière Internationale, Groupe Banque Mondiale) a mis en place un programme de création d’assurance pour l’agriculture. Cette institution estime que les conséquences de la sécheresse ne feront que croître dans les années à venir, il faut agir rapidement.
Pour Marcelle Ayo, représentante résidente de l’IFC à Madagascar : “Les petits exploitants agricoles sont souvent en première ligne face aux risques. L’assurance agricole est un moyen de les aider à disposer d’un flux de trésorerie davantage prévisible et stable, leur permettant de rembourser leurs emprunts, d’améliorer leur solvabilité, de stimuler leur production et de renforcer leur résilience face aux catastrophes naturelles et autres chocs”.
Un modèle déjà éprouvé
Pour ce montage, l’IFC s’est adossée au mécanisme mondial pour l’assurance indicielle (GIIF – Global Insurance Index Funds), un fonds multi-donateurs géré par la Banque Mondiale, avec la coopération des plusieurs institutions : la Commission Européenne, le groupe des Etats d’Afrique, des Caraïbes et Pacifique (ACP), le ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas, le ministère allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et le ministère des Finances du Japon.
Cette assurance agricole va protéger les petits agriculteurs des risques des catastrophes naturelles (sécheresse, cyclone, inondation, …) et sera opérationnelle avec l’aide de sociétés d’assurance locales. Sa souscription aiderait également à ces producteurs à accéder au crédit lié aux risques climatiques, le modèle étant éprouvé dans des pays comme les Philippines, le Nigeria et le Kenya.