La nouvelle est passée presque inaperçue, pourtant elle est forte en termes politiques puisque c’est la deuxième fois qu’un Etat de l’Union africaine reconnait la place de Mayotte en France. Madagascar en 2013, Djibouti aujourd’hui.
Ce mercredi 21 avril, le Président du conseil départemental de Mayotte Soibahadine Ramadani signait à distance et par voie électronique des conventions cadres de coopération avec Omar Oussein Omar et Omar Wass, respectivement présidents des régions de Tadjourah et Ami Sabieh à Djibouti.
Cette signature fait suite à la visite d’une délégation mahoraise en terre djiboutienne voici deux ans, lors des Jeux des Jeunes, des discussions étaient alors engagées en vue d’un rapprochement entre le département français et deux régions de la république de Djibouti : Tadjourah et Ali Sabieh. Puis une délégation djiboutienne visitait l’île française en juillet 2019.
Rappelons que Mayotte et Djibouti partagent de nombreux points communs comme la langue française et la religion musulmane.
C’est donc la seconde fois qu’un pays africain reconnait indirectement Mayotte française, coupant court aux anachroniques revendications comoriennes.
La première fois, c’était en 2013, quand le vice premier ministre de Madagascar Hajo Andrianainarivelo, en visite à Mayotte à l’invitation du Carrefour des Entrepreneurs de l’océan Indien.
C’était en marge de son discours centré sur la coopération régionale entre les deux îles. S’adressant à Daniel Zaïdani, alors président du Conseil Général de Mayotte, il annonçait de fait la reconnaissance officielle de l’identité de Mayotte en France.
Pour revenir à la coopération avec Djibouti : la convention prévoit également « un appui et un accompagnement institutionnel entre les deux régions djiboutiennes et le jeune département français », ce qui constitue une autre preuve de la place de Mayotte au sein des institutions françaises.
Les domaines de cette coopération sont assez larges : transports maritimes, gestion des ports, tourisme, eau potable, santé, action sociale, amélioration des échanges commerciaux et économiques, éducation et formation professionnelle, sport et culture…
Peu d’éléments ont été dévoilés à propos des outils et des financements qui seraient mis en oeuvre pour développer tous ces axes de coopération.
A suivre dans nos colonnes.
Jacques Rombi