C’est la triste date anniversaire de la disparition de notre confrère Ibrahimo Abu Mbaruco, journaliste à la radio communautaire de Palma dans la province de Cabo Delgado.
Le 7 avril 2020, il a disparu subitement après avoir envoyé un texto à un collègue pour dire qu’il était «entouré de soldats».
Ce journaliste d’investigations enquêtait sur des faits de corruption entre les roitelets locaux et des sous-traitants de la vaste industrie du gaz naturel liquéfié qui s’implante dans cette région en proie à de violentes tensions communautaires.
Des tensions communautaires qui ont vu, comme partout en Afrique, l’implantation de réseaux pro islamistes qui profitent du chaos pour endoctriner les populations et coloniser ces régions.
Le recours à l’armée régulière, à des groupes paramilitaires et à des entreprises privées de sécurité n’a fait qu’amplifier les tensions et faire monter les enchères de la corruption organisées par les leaders et autres petits chefs de tous ces groupuscules.
Comme d’autres pays du continent noir, le Mozambique s’enfonce peu à peu dans la malédiction des énergies fossiles qui, si elles permettent d’enrichir quelques-uns pendant un certain temps, ne font qu’enfoncer le pays dans la spirale de la pauvreté. Sans parler encore du désastre écologique en train de se tramer là-bas.
Jacques Rombi