La situation actuelle inquiète le GAPCM qui n’a pas hésité à parler de « pillage organisé »
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Une certaine incurie s’installe dans le milieu du secteur halieutique et celui de la pêche crevettière en particulier dans la Grande île. Un état de fait qui a poussé le Groupement des aquaculteurs et pêcheurs de crevette de Madagascar (GAPCM) à agir assez vigoureusement.
Le groupement invite les autorités à assurer une meilleure gouvernance du secteur, en sachant que les produits malgaches ont pu acquérir divers labels de prestige au niveau international au fil des ans. La situation actuelle inquiète ainsi le GAPCM, qui n’a pas hésité dans certains cas de parler de « pillage organisé » ou encore de « pirates invités », alors que le groupement a milité depuis sa création, il y a plus de vingt ans, pour une « pêche durable et rationnelle».
Perte de quelque 80 millions de dollars par an
Dans un communiqué conjoint, l’Etat est invité par le GAPCM et le Groupement des entreprises de Madagascar (GEM) à remédier à cette « faiblesse » de gouvernance économique. Une situation qui engendrerait selon ces groupements une perte de quelque 80 millions de dollars par an. L’adoption du plan national contre la pêche illégale est également souhaitée le plus tôt possible par les acteurs de la filière.
En outre, le GAPCM souhaite que le ministère en charge de la pêche soit l’unique entité à pouvoir délivrer les droits de pêche. La nécessité de l’application des dispositifs concernant la gestion de la ressource crevettière du pays a été également rappelée par le GAPCM, ainsi que l’importance d’un meilleur fonctionnement de l’Observatoire économique de la pêche et de l’aquaculture, créé depuis 2012.
Liva Rakotondrasata