Collaborer pour relancer l’export

L’exportation dans la zone Océan Indien est rendue difficile ces derniers mois, en raison de la situation sanitaire qui réduit considérablement les possibilités de déplacements entre les îles.

A la Réunion, le Club Export, association qui rassemble les acteurs de l’export et prône l’ouverture des entreprises réunionnaises à l’international, a pris le problème à bras le corps et mise, dès cette année, sur une toute nouvelle expérience d’exportation collaborative.
Son principe ? Associer dans une structure des entreprises qui souhaitent se lancer à l’export pour constituer une offre commune dédiée à la vente à l’étranger, dans l’océan Indien et en Europe.
Un premier groupement, constitué d’artisans du secteur de l’agroalimentaire, verra le jour en 2021. Peut-être même un second, dans les services cette fois. C’est la Chambre des métiers et de l’artisanat, avec laquelle le Club Export a signé un partenariat en 2020, qui est chargée de l’identification des candidats potentiels.

Porter l’identité réunionnaise à l’étranger

« Nous sommes dans la suite logique de nos missions, mais nous passons un cap : nous renforçons nos outils et nos services pour amener les entreprises plus loin », explique Laurent Lemaître, chef d’entreprise et président du Club Export Réunion.
Le rôle de l’association sera de coordonner toutes les étapes conduisant in fine à l’exportation, à horizon 2 à 3 ans. « Il s’agira de regrouper 7 à 8 acteurs et d’identifier un produit phare commun, à mettre en avant. Nous créerons une marque commune, nous nous occuperons de l’aspect marketing (charte graphique, site internet, réseaux sociaux), des déplacements, la signature de contrats de distributeurs, s’assurer que le groupement ira vendre ses produits sur le ou les marchés visés ».
« L’export collaboratif, c’est une façon de limiter les contraintes et les risques », ajoute Laurent Lemaître.
Aux freins et difficultés de l’export, le président du Club Export présente donc ce nouveau modèle comme l’opportunité à saisir – notamment pour les petites entreprises et les primo-exportateurs – d’aller porter leur savoir-faire et l’identité réunionnaise à l’étranger.

 Source : run’concept