Nous dirigeons-nous vers un quatrième confinement à l’issue de celui-ci ?
photo : J.Rombi
Le confinement commencé le 5 février et en vigueur pour au moins deux semaines encore, oblige les entreprises à s’adapter. Les commerces jugés non essentiels doivent trouver des solutions pour poursuivre leur activité.
Plusieurs enquêtes, menées par l’observatoire économique de Mayotte, ont mis en évidence l’impact de la crise sanitaire sur l’activité, qui a connu une baisse de 18% durant le premier confinement l’an dernier.
Face à cette situation, l’État a réagi. Des aides exceptionnelles ont été déployées pour permettre au tissu économique de résister. En effet, depuis mars 2020, ce sont 98,1 millions d’euros qui ont été versés à 6 138 entreprises mahoraises et 81,3 millions d’euros ont été alloués dans le cadre des prêts garantis par l’État (PGE).
Mais ces sommes ne suffisent pas à préserver l’avenir des commerces. Les chefs d’entreprise doivent redoubler de créativité pour proposer des solutions alternatives responsables – d’un point de vue sanitaire – à leurs clients ; entre autres en proposant la livraison de produits ou en digitalisant leur activité. “Quand vous dirigez 17 commerces et 120 salariés, vous ne pouvez pas simplement attendre que le confinement soit levé”, explique Marcel Rinaldy, président du groupe inter-entreprises 3M (GIE 3M), l’un des acteurs majeurs du commerce à Mayotte. “L’année 2020 telle qu’on l’a vécue et le peu de perspectives de fin de crise sanitaire nous font craindre le pire. Nous dirigeons-nous vers un quatrième confinement à l’issue de celui-ci ? La situation sanitaire de Mayotte est très préoccupante.”
Son groupe a, en ce sens, lancé une plateforme de vente en ligne (magalerieshopping.yt) pour ses différentes enseignes (parfumerie, bijouterie, habillement, etc.) et propose aussi à d’autres commerces d’y référencer leurs marques et leurs produits.
“La solidarité, en cette période difficile pour chacun, est indispensable. C’est pourquoi nous offrons la possibilité à ceux qui le désirent de proposer leurs produits sur notre site de e-commerce. Ce n’est qu’en se serrant les coudes que nous pourrons sauver nos entreprises tout en étant contraints de respecter les mesures sanitaires imposées par le gouvernement”, conclut Marcel Rinaldy.
Source : run’concept