A Mayotte, dans le lagon et sur le récif frangeant, de nombreuses espèces de dauphins sont représentées

Photo : DR

Une distanciation sociale pour les mammifères marins !

Depuis le 1er janvier 2021, les mammifères marins de Mayotte ne peuvent pas être approchés à moins de 100m daprès la réglementation française.

Pas moins de 25 espèces de mammifères marins peuvent être observées dans le Parc naturel marin de Mayotte. Cette aire marine protégée, d’une superficie égale à la zone économique exclusive (ZEE) de Mayotte, abrite donc une biodiversité marine unique qu’il est important de préserver !

Ainsi, l’arrêté ministériel du 1er juillet 2011, applicable sur tous les territoires français et fixant la liste des mammifères marins protégés sur le territoire national et les modalités de leur protection a été modifié le 3 septembre 2020 afin depréciser la notion de « perturbation intentionnelle » de ces animaux marins. Désormais, il est interdit d’approcher lesmammifères marins à moins de 100m dans les eaux mahoraises, ainsi que dans toutes les aires marines protégées françaises, au risque de perturber ces derniers dans leurs   comportements vitaux (allaitement, repos, alimentation, interactions sociales…).

En savoir plus : Cette mesure s’ajoute aux précédentes déjà en vigueur* dans le cadre de la protection des mammifères marins. Depuis le 1er janvier 2021, sont interdits : « La destruction, la mutilation, la capture ou l’enlèvement intentionnels incluant les prélèvements biologiques, la perturbation intentionnelle incluant l’approche des animaux à une distance de moins de 100 mètres dans les aires marines protégées mentionnées à l’article L.334-1 du code de l’environnement, et la poursuite ou le harcèlement des animaux dans le milieu naturel. »

On ne peut qu’applaudir à ce genre de mesures de protection. Le problème c’est que les mammifères marins, comme la plupart des animaux marins, ne connaissent pas de frontières. Il leur suffit d’aller se balader à quelques encablures des zones protégées pour être victimes des pêcheurs pirates ou officiels qui utilisent le plus souvent des techniques faisant des dommages collatéraux (DCP et Filets dérivants).

*Pour tous les détails, consultez l’arrêté du 3 septembre 2020 portant sur la modification de l’arrêté du 1er juillet 2011

 

Source : LNM & J.Rombi