Vue partielle du Bas mangoky
photo : (BAD)
La Banque africaine de développement (BAD) obtient des résultats satisfaisants à Madagascar, selon le rapport à mi-parcours du document de stratégie-pays (DSP) pour la période 2017-2021 et la revue de performance du portefeuille-pays 2019, approuvés le 25 novembre à Abidjan par le Conseil d’administration de la Banque.
Pour réaliser le DSP, la Banque s’est appuyée sur deux principaux piliers : le développement des infrastructures d’énergie et de transport pour soutenir la croissance inclusive, et le soutien à la transformation de l’agriculture et au développement de l’industrie.
Au pilier I, l’accès amélioré à l’énergie fiable, à moindre coût, a permis un taux de recouvrement des factures de la JIRAMA (Electricité et Eau de Madagascar) de 89% en 2018, contre 40% en 2015. Près de 76 044 nouveaux branchements ont été réalisés entre 2015 et 2019 et les tarifs de l’électricité ont été ajustés par une hausse de 37% en moyenne pour mieux refléter les coûts. En outre, le taux d’accès à l’électricité s’est amélioré légèrement de 15% en 2015 à 16,6% en 2019. Pour la connectivité des transports des zones de production aux marchés, 105 kilomètres de routes ont été réalisés ainsi que 16 kilomètres de pistes rurales et 320 mètres de ponts. Ainsi, le trafic sur la route nationale 9 (RN9) a augmenté de de 27% entre 2016 et 2019 et le temps de parcours a chuté d’une demi-journée. La réduction atteint jusqu’à 15 heures pour les poids lourds.
Plus d’emplois chez les femmes
Au pilier II, la poursuite de la mise en œuvre des projets agricoles (réhabilitation et extension du périmètre irrigué et des infrastructures agricoles dans le sud-ouest) ainsi que le Projet d’appui à la promotion des investissements (PAPI) ont amélioré fortement l’accès à l’emploi salarié formel dans des activités à haute valeur ajoutée. En effet, les terres aménagées pour l’irrigation sont passées de 9 000 hectares en 2016 à 21 000 hectares en 2019, dont au moins un tiers alloué aux femmes. La production agricole additionnelle par an a atteint 120 000 tonnes pour le riz et 35 000 tonnes pour le pois de cap. Les emplois créés dans le textile ont bondi, de 80 000 en 2014 à 150 000 en 2019, dont 70% occupés par des femmes. Dans le domaine des activités transformatrices et créatrices d’emplois, trois centres d’incubation pour les jeunes dans l’agriculture et l’agro-industrie ont été construits, et près de 410 micro et petites entreprises agricoles, dont au moins un tiers d’entreprises dirigées par des femmes, bénéficient d’un accompagnement pour devenir de futurs des entrepreneurs.
Plus de 550 millions US$
À la lumière de ces résultats satisfaisants, le rapport relatif à la revue à mi-parcours du DSP 2017-2021 de Madagascar combiné à la revue de performance du portefeuille-pays 2019, a obtenu le maintien des deux piliers pour la période allant jusqu’à la fin de 2021. Le 6 octobre dernier, le portefeuille actif du Groupe de la Banque pour Madagascar comptait 21 opérations. Le montant des engagements s’élevait à 553,79 millions de dollars. La taille moyenne des projets d’investissement était en augmentation, passant de 27,4 millions de dollars en moyenne en 2017 à plus de 41 millions de dollars à la fin de 2019. Les secteurs couverts sont le transport (33,9%), l’agriculture (30,1%), l’énergie (25,5%), la gouvernance (9,9%), l’eau et l’assainissement (0,4%), l’environnement (0,2%) et le secteur social (0,1%).
Orson Razaka à Tananarive