Représentée localement par Jean Marc Berquer, la SPSM (Société de Pêche de Sainte Marie, groupe Copefrito), est devenue en 20 ans de présence dans la petite île de la côte Est un gros pourvoyeur d’emplois durables.
Nous avons transféré ici la technique de pêche au lamparo la nuit comme le font les Réunionnais avec le pêche cavale. Cela permet à plusieurs centaines de piroguiers de pratiquer une pêche alternative qui génère environ 5 tonnes de petits pélagiques chaque jour. La moitié est consommée localement et nous achetons la surproduction qui est conditionnée avant d’être exportée.
Questionné sur l’exploitation abusive de la ressource, Jean Marc Berquer reste persuadé que les techniques de pêche développées par SPSM permettent de la maîtriser : « non seulement les pêcheurs limitent leurs actions sur le lagon mais en outre, nous pratiquons l’immersion d’abris qui permettent de développer la concentration de poissons. Nous les sensibilisons également à la pêche au pot pour les poulpes, ce qui évite de les pourchasser dans le lagon et de détruire les récifs. Nous sommes sur la durabilité et ne cherchons pas à faire des actions ponctuelles puis repartir… » En se prononçant ainsi, le directeur d’exploitation parle sans les citer des collecteurs asiatiques d’holothuries et d’ailerons de requins qui sont à l’origine d’un vrai massacre des écosystèmes, cela sous la protection de « notables » véreux locaux.
Autre signe d’espoir pour la préservation de la ressource halieutique : le mauvais temps qui sévit autour de l’île. Avec à peine 140 jours par an de beau temps, les sorties en mer et la pêche à pied sont naturellement limitées.
En outre, des espèces comme la langouste se nichent jusqu’à 50 mètres de fond, les poulpes peuvent vivre jusqu’à – 300 mètres, autant de profondeurs inaccessibles aux pêcheurs même bien équipés.
La SPSM, partenaire d’actions RSE sur l’île, a engagé également une campagne de sensibilisation sur la taille minimale de prises à respecter.